“Mater semper certa est” dit l’adage : la filiation mère-enfant s’impose d’elle-même du fait de la grossesse et de l’accouchement. Certes, des femmes accouchent parfois “sous x”. Cette possibilité vise à réparer du mieux possible la situation de l’enfant que la mère n’est pas en capacité, pour une raison ou une autre, d’élever. L’accouchement sous x est d’ailleurs rarement utilisé. Il n’enlève rien au fait qu’une mère est “une femme qui a eu un ou plusieurs enfants“ (comme l’indique tout dictionnaire) qu’elle élève dans l’immense majorité des cas.
En ce qui concerne le père, s’il est marié avec la mère, il y a “présomption de paternité” : l’époux est présumé père de l’enfant et inscrit d’emblée comme tel sur son acte de naissance. Si les parents ne sont pas mariés, le père doit faire la démarche de reconnaître son enfant (ce qu’il ne fait pas toujours… malheureusement). Mais s’il advient, par preuve génétique, que l’homme inscrit sur l’acte de naissance comme père ne l’est pas biologiquement, c’est alors le lien biologique qui primera : la filiation juridique est alors modifiée sur l’acte de naissance
parce que, précisément, la filiation juridique est la reconnaissance de la réalité humaine.
Une autre situation exceptionnelle est celle de l’enfant qui a perdu ses parents. Dans ce cas, pour “réparer” ce drame, l’enfant ayant besoin fondamentalement de parents, il est confié à des parents adoptifs. Cette filiation symbolique est également reconnue par le droit, avec la même force que la filiation charnelle, ceci pour sécuriser aussi bien l’enfant que ses parents adoptifs.