Il a suffi de quelques mots, face à Jean-Jacques Bourdin, sur RMC/BFMTV, mardi 12 septembre, pour que le débat sur la procréation médicalement assistée (PMA) accordée aux couples de femmes redevienne un sujet d’actualité. Interrogée à ce sujet, Marlène Schiappa a annoncé que la PMA serait ouverte dès 2018, au moment des révisions de la loi bioéthique. Au passage, la secrétaire d’État à l’égalité entre les hommes et les femmes a affirmé : « L’avis [du Comité consultatif national d’éthique, NDLR] est favorable, il n’y a rien qui nous empêche de rendre la PMA légale pour toutes les femmes (…), c’est une question de justice sociale. Parce que, actuellement, on constate qu’il y a des femmes qui sont en France, qui ont les moyens d’aller à l’étranger faire une PMA. Et des femmes qui sont en France, qui n’ont pas les moyens d’aller à l’étranger faire une PMA. » Et d’ajouter que c’était un engagement de campagne d’Emmanuel Macron et qu’il serait « tenu ». Ce sujet ne figurait pas sur son site Internet de campagne, mais le candidat s’était exprimé favorablement sur le sujet.
Il n’en a pas fallu davantage pour enflammer les réseaux sociaux et tous les opposants à la PMA pour les couples de femmes, parfois issus des rangs de la Manif pour tous. La thématique n’est pourtant pas nouvelle. En petit comité, face à La Vie, en juillet dernier, comme devant les sénateurs le 20 juillet, Marlène Schiappa avait déjà annoncé la couleur à ce sujet. Agnès Buzyn, ministre de la Santé, avait elle aussi, de manière plus prudente, annoncé le 11 juillet qu’une discussion sur le PMA serait « probable » dans le cadre des révisions de la loi bioéthique. Cette nouvelle sortie, perçue par des membres du gouvernement comme une nouvelle bourde de la secrétaire d’État, « n’était pourtant pas à son agenda », nous confie son entourage. Mais interrogée à ce sujet, « elle n’allait pas se dérober ».