Les sympathisants Les Républicains sont 32% à être favorables à l’ouverture de la PMA aux femmes seules, d’après l’enquête « Fractures françaises ». Ils étaient 62% en 2018.
A défaut d’être unis, les Français sont en majorité prêts à ouvrir la procréation médicalement assistée (PMA) à toutes les femmes. Près de deux tiers (65 %) soutiennent son extension aux femmes seules, 60 % souhaitant que les couples de femmes y aient accès. En un an, par rapport à une précédente enquête, ces proportions sont restées stables, mais la question a creusé les clivages partisans, à droite notamment.
Dans le même temps, la question de la gestation pour autrui (GPA), qui s’est invitée dans le débat alors que certains députés, y compris dans la majorité, veulent donner des droits aux enfants nés de mères porteuses à l’étranger, divise les sondés. Quelque 51 % d’entre eux sont « tout à fait » ou « plutôt » favorables à l’ouverture des droits à la gestation pour autrui aux couples d’hommes homosexuels, 49 % y sont opposés.
Pour autant, l’arrivée à l’Assemblée nationale d’un texte précis sur le sujet semble avoir renforcé les oppositions. En un an, les clivages politiques autour de la bioéthique se sont accentués et il n’y a guère que les sympathisants de La République en marche (LRM) dont l’opinion n’a pas bougé.
Les sympathisants Les Républicains (LR), qui étaient encore l’an dernier 62 % à soutenir l’ouverture de la PMA aux femmes seules ne sont plus que 32 % à y être favorables. De même, la part de ceux qui étaient pour l’ouverture de la PMA aux couples de femmes a été quasiment divisée par deux, passant de 46 % à 24 %.
Plus de trois quarts des LR sont opposés à la GPA (78 %, en hausse de huit points). Peut être l’argumentaire politique consistant à présenter la PMA comme la porte ouverte à la GPA a-t-il porté ? « N’aboutira-t-elle pas inéluctablement vers la légalisation de la GPA ? », lançait ainsi mardi 10 septembre, en commission, le député LR de Meurthe-et-Moselle Thibault Bazin. Ou peut-être cette opposition est-elle le résultat d’un rétrécissement du parti, qui s’est replié sur ces questions sous la houlette notamment de la tête de liste aux européennes François-Xavier Bellamy.
Dans Le Journal du dimanche du 15 septembre, ce dernier a réitéré son opposition. « C’est un choix de société : rompre avec la condition humaine parce que ses limites frustrent nos désirs, dit-il. Je crois que ce choix sera notre malédiction. »
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