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«Que dit réellement la loi sur les “thérapies de conversion” ?»


FIGAROVOX/TRIBUNE – Députés et sénateurs se sont mis d’accord le 14 décembre sur la rédaction commune d’une proposition de loi pour interdire les «thérapies de conversion». Mais ce texte entend aussi empêcher toute mise en question du souhait d’adolescents voulant changer de sexe, argumente le pédopsychiatre Christian Flavigny, qui s’inquiète de la disqualification des parents et des professionnels de santé.

Une Commission mixte paritaire réunissant députés et sénateurs s’est réunie le 14 décembre pour parvenir à un compromis entre les deux assemblées sur les dispositions de la proposition de loi relative à l’interdiction des «thérapies de conversion» encore en débat.

Ce texte inscrit en procédure parlementaire accélérée -donc à l’écart du débat public- entend interdire d’influer sur l’orientation ou l’identité sexuelle d’une personne (majeure ou mineure) en recourant à des pratiques dégradantes. À savoir, «stages de guérison, séances d’humiliation, hypnose, traitements par électrochocs, ou encore mariages forcés, séquestration, privation de nourriture, coups et violences, viols, et même excision». Et également «les prescriptions d’anxiolytiques, d’antidépresseurs, injection d’hormones» qui évoquent le sinistre souvenir de la «castration chimique». On sait qu’y furent soumis, jusqu’en 1967 en ce qui concerne l’Angleterre, et dans les seules sociétés anglo-saxonnes, les homosexuels masculins condamnés à choisir entre l’emprisonnement et la prescription d’hormones féminines. Et l’on se souvient de la fin tragique à laquelle fut ainsi conduit Alan Turing en 1954.

Insidieusement, il s’agit d’interdire toute mise en réflexion du vœu exprimé par des jeunes se ressentant être de l’autre sexe, aussi bien celle des parents qui objecteraient à la prescription d’hormones à des jeunes réclamant d’engager leur « transition », que celle de professionnels qui auraient recours aux « psychothérapies ».

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