Décryptage
Avec l'aggravation de la pénurie de gamètes causée par les PMA sans Père, c'est le commerce des gamètes qui est à nos portes. Nous le dénonçons depuis 2012.Faire entrer la France dans le marché mondial de l'humain, c'est NON !
Quelque 3500 demandes supplémentaires de PMA ont été adressées depuis le vote de la loi, plus qu’anticipé par le ministère de la Santé. Bienvenu, cet investissement consenti par le gouvernement ne résoudra toutefois pas le nœud du problème : la pénurie de gamètes.
«Il y a un afflux considérable de demandes dans les centres.» Alors que l’attente s’allonge encore pour les femmes lesbiennes et seules en projet de PMA, le ministère de la Santé a annoncé mardi à Têtu ainsi qu’à l’AFP que les demandes s’élevaient déjà à près 3 500 alors que le gouvernement anticipait seulement «1 000 demandes supplémentaires en 2021». Une estimation faible au regard du temps politique à rallonge imposé aux couples de femmes et aux femmes célibataires depuis la première promesse de la PMA pour toutes, formulée en 2012 par François Hollande avant d’être récupérée par un Emmanuel Macron en campagne. «La réforme a eu plus d’effets qu’escompté», admet le ministère. En 2018 et 2019, 1 270 et 1 396 enfants étaient déjà nés d’une assistance médicale à la procréation alors que la procédure médicale n’était accessible qu’aux couples hétérosexuels, selon les chiffres de l’Agence de biomédecine.
Alors que la loi bioéthique ouvrant la PMA à toutes les femmes a été promulguée début août, les décrets d’application de la loi, dernière étape avant son effectivité réelle, se font toujours attendre. Ils devraient être publiés dans les prochains jours. En attendant cet ultime feu vert, il est toutefois déjà possible de «s’adresser aux Cecos [Centres d’étude et de conservation des œufs et du sperme humains, ndlr]» pour amorcer le parcours, nous indiquait en août l’Agence de biomédecine. Une décision renvoyée pour l’heure à l’échelon local.
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