Quelque 264 amendements ont été déposés avant l’examen du texte en commission cette semaine.
Deuxième étape pour le délicat projet de loi bioéthique et sa mesure phare, la PMA pour toutes. La première grande réforme sociétale du quinquennat est examinée par la commission spéciale du Sénat à partir de ce mardi. Le débat en séance débutera ensuite le 21 janvier, soit deux jours après la mobilisation dans la rue des opposants à la «PMA sans père».
À l’Assemblée nationale, l’opposition n’a pas voulu rejouer le match du «Mariage pour tous». Malgré quelques échanges passionnés, le texte a été adopté dans une atmosphère relativement sereine.
Au Sénat, la majorité de droite pourrait-elle rebattre les cartes? Jusqu’à présent, les sénateurs, divisés sur le sujet, se sont gardés de faire de la loi de bioéthique un enjeu politique. Reste que les 264 amendements déposés avant l’examen en commission laissent entrevoir de nombreux désaccords. À commencer par les cinq amendements de suppression de l’article premier, qui ouvre l’assistance médicale à la procréation aux couples de femmes et aux femmes seules. Ces derniers ont notamment été déposés par Bruno Retailleau, à la tête du groupe LR au Sénat, Muriel Jourda (LR), corapporteur de la commission spéciale, mais aussi par un élu à la position isolée au sein du groupe LREM, Michel Amiel.