Décryptage
Une loi qui ampute et efface le père de la filiation d’enfants n’est pas une loi d’amour.Mais le Gouvernement et la majorité "En Marche" veulent leur loi de « Progrès », au mépris des plus fragiles : les enfants.
Débat – Dernière ligne droite pour le projet de révision des lois de bioéthique : le texte doit être définitivement voté le 29 juin, à l’Assemblée, après son examen en troisième lecture par les députés et un nouveau passage par le Sénat. Emmanuel Macron souhaitait un débat « apaisé ». Après deux ans de débat, le consensus semble pourtant désormais difficile à atteindre.
« Ce texte confronte deux conceptions inconciliables » – Xavier Breton, député Les Républicains
« Dans l’hémicycle, face à ce projet de loi, il y a deux conceptions de la bioéthique qui s’expriment. L’une est fondée sur le principe d’autonomie où chacun sait et veut ce qui est bon pour lui et qui, dans une logique d’affirmation de droits individuels, demande à l’État de satisfaire ces droits. L’autre conception, c’est l’éthique de la fragilité, celle qui s’exerce envers les personnes vulnérables, handicapées, fragiles, dépendantes… C’est dans cette logique de solidarité que nous nous inscrivons.
L’éthique de l’autonomie est une logique de droit. Celle de la vulnérabilité est une logique de devoirs. On peut jusqu’à un certain point concilier les deux. L’autonomie est nécessaire et la prise en charge de la vulnérabilité est un devoir. Prenez la question de l’avortement : elle répond à une éthique de l’autonomie. Mais la loi Veil l’a aussi inscrit dans un cadre et soumise à un certain nombre de critères qui permettent de maintenir un respect de la vulnérabilité. La même chose devrait être possible avec la PMA : l’autonomie des femmes d’un côté, mais en même temps, la prise en compte de la vulnérabilité de l’enfant à naître, qui a des droits.
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