Le mariage pour tous n’a plus rien à craindre de la part de Nicolas Sarkozy. Quelque part parmi les 264 pages de son livre «La France pour la vie», il explique finalement que non, il n’a pas l’intention de toucher à la loi Taubira.
«Il ne saurait être question de démarier les mariés, ce serait injuste, cruel et en outre juridiquement impossible», assure-t-il. «J’avais pensé à l’époque que les ambiguïtés de la loi Taubira sur certains points imposeraient une nouvelle rédaction. A la réflexion, je crains que le remède soit pire que le mal.»
Sur le sujet, Nicolas Sarkozy reconnaît donc avoir «évolué». Un euphémisme compte tenu des propos tenus il y a un peu plus d’un an. Petit retour en arrière : le 15 novembre 2014, Nicolas Sarkozy participe à un meeting de Sens commun, l’association émanant de la Manif pour tous, farouchement opposée à l’union entre homosexuels. L’ancien chef de l’Etat est alors candidat à la présidence de feu l’UMP. Sur scène, Sarkozy défend «une «réécriture de fond en comble» de la loi Taubira.
La formule ne fait pas mouche chez une partie de l’assistance. Quelques huées montent, certains militants n’ont qu’un seul mot à la bouche : «Abrogation ! Abrogation !» Nicolas Sarkozy reprend la balle au bond et préfère montrer patte blanche. «Si vous préférez qu’on dise qu’on doit abroger la loi Taubira pour en faire une autre… En français, ça veut dire la même chose. ça aboutit au même résultat. Mais enfin, si ça vous fait plaisir, franchement, ça coûte pas très cher», finit-il par lâcher.
Pour Mariton, Sarkozy a commis un «parjure»
Autant dire que les opposants au mariage pour tous n’apprécient pas le virage pris par Sarkozy dans son livre. Pour Hervé Mariton, candidat à la primaire de la droite et du centre, le virage a toutes les apparences d’un «tête-à-queue». «Nicolas Sarkozy, il y a à peine un an, s’est engagé à l’abrogation de la loi. Il nous dit aujourd’hui qu’il a dit le contraire de ce qu’il pensait. (…) Ce que j’appelle un parjure, véritablement», a-t-il estimé ce vendredi sur iTÉLÉ.
Sur Twitter, l’ancienne présidente du parti chrétien-démocrate Christine Boutin s’est même transformé en oiseau de mauvais augure pour l’occasion. «La messe est dite ! le reniement Nicolas Sarkozy entraîne TOUT le parti Les Républicains vers l’échec en 2017.»
Dans un communiqué, la Manif Pour Tous a fait part de sa «stupeur» et estimé que «Nicolas Sarkozy a visiblement congédié ses convictions». Pour mettre les choses au clair, elle vient donc de demander un rendez-vous avec l’ancien président «pour lui rappeler la nécessité de revenir sur la loi Taubira».
Même (mauvaise) surprise pour Madeleine Bazin de Jessey, porte-parole de Sens Commun et secrétaire nationale Les Républicains qui n’a pas eu de mots assez durs sur cette volte-face, dénonçant tour à tour «l’électoralisme», le «cynisme» et «le manque de courage» de Sarkozy. Sens Commun «ne soutiendra pas des candidats qui ne tiennent pas leurs engagements sur la durée», a-t-elle fait savoir sur iTélé.
Le revirement de l’ancien président a au moins fait un heureux : le gouvernement. Sur son compte Twitter, la secrétaire d’Etat à la famille Laurence Rossignol a salué «l’évolution de Nicolas Sarkozy sur le mariage pour tous», qui constitue «une bonne nouvelle pour les couples de même sexe et pour l’ambiance générale du pays», .
«Il ne saurait être question de démarier les mariés, ce serait injuste, cruel et en outre juridiquement impossible», assure-t-il. «J’avais pensé à l’époque que les ambiguïtés de la loi Taubira sur certains points imposeraient une nouvelle rédaction. A la réflexion, je crains que le remède soit pire que le mal.»
Sur le sujet, Nicolas Sarkozy reconnaît donc avoir «évolué». Un euphémisme compte tenu des propos tenus il y a un peu plus d’un an. Petit retour en arrière : le 15 novembre 2014, Nicolas Sarkozy participe à un meeting de Sens commun, l’association émanant de la Manif pour tous, farouchement opposée à l’union entre homosexuels. L’ancien chef de l’Etat est alors candidat à la présidence de feu l’UMP. Sur scène, Sarkozy défend «une «réécriture de fond en comble» de la loi Taubira.
La formule ne fait pas mouche chez une partie de l’assistance. Quelques huées montent, certains militants n’ont qu’un seul mot à la bouche : «Abrogation ! Abrogation !» Nicolas Sarkozy reprend la balle au bond et préfère montrer patte blanche. «Si vous préférez qu’on dise qu’on doit abroger la loi Taubira pour en faire une autre… En français, ça veut dire la même chose. ça aboutit au même résultat. Mais enfin, si ça vous fait plaisir, franchement, ça coûte pas très cher», finit-il par lâcher.
Pour Mariton, Sarkozy a commis un «parjure»
Autant dire que les opposants au mariage pour tous n’apprécient pas le virage pris par Sarkozy dans son livre. Pour Hervé Mariton, candidat à la primaire de la droite et du centre, le virage a toutes les apparences d’un «tête-à-queue». «Nicolas Sarkozy, il y a à peine un an, s’est engagé à l’abrogation de la loi. Il nous dit aujourd’hui qu’il a dit le contraire de ce qu’il pensait. (…) Ce que j’appelle un parjure, véritablement», a-t-il estimé ce vendredi sur iTÉLÉ.
Sur Twitter, l’ancienne présidente du parti chrétien-démocrate Christine Boutin s’est même transformé en oiseau de mauvais augure pour l’occasion. «La messe est dite ! le reniement Nicolas Sarkozy entraîne TOUT le parti Les Républicains vers l’échec en 2017.»
Dans un communiqué, la Manif Pour Tous a fait part de sa «stupeur» et estimé que «Nicolas Sarkozy a visiblement congédié ses convictions». Pour mettre les choses au clair, elle vient donc de demander un rendez-vous avec l’ancien président «pour lui rappeler la nécessité de revenir sur la loi Taubira».
Même (mauvaise) surprise pour Madeleine Bazin de Jessey, porte-parole de Sens Commun et secrétaire nationale Les Républicains qui n’a pas eu de mots assez durs sur cette volte-face, dénonçant tour à tour «l’électoralisme», le «cynisme» et «le manque de courage» de Sarkozy. Sens Commun «ne soutiendra pas des candidats qui ne tiennent pas leurs engagements sur la durée», a-t-elle fait savoir sur iTélé.
Le revirement de l’ancien président a au moins fait un heureux : le gouvernement. Sur son compte Twitter, la secrétaire d’Etat à la famille Laurence Rossignol a salué «l’évolution de Nicolas Sarkozy sur le mariage pour tous», qui constitue «une bonne nouvelle pour les couples de même sexe et pour l’ambiance générale du pays», .