FIGAROVOX/TRIBUNE – Le gouvernement s’est appuyé sur les familles tout au long de la crise, mais risque d’affaiblir les liens familiaux avec la loi bioéthique et en l’absence d’une politique familiale ambitieuse, estime Élizabeth Montfort.
Élizabeth Montfort est présidente du pôle Famille de l’Institut Thomas More.
Il n’aura pas fallu vingt-quatre heures au nouveau Premier ministre et au nouveau Garde des sceaux pour annoncer leur volonté de voir votée d’ici la fin du mois de juillet le projet de loi bioéthique, qui contient la «PMA pour toutes». Étrange urgence que rien ne justifie, ni la crise économique et sociale qui vient, ni les attentes des Français. C’est donc que le «nouveau chemin» promis par le président de la République ressemble désespérément au précédent. C’est donc que l’exécutif, contrairement à ses proclamations, ne sait pas tirer les leçons de la crise sanitaire que nous venons de vivre.
Car qu’avons-nous vu? Que la famille, et non l’État, est le recours, le rempart naturel en cas de coup dur. Jamais, en temps de paix en effet, un gouvernement ne s’était autant reposé sur les familles. Il l’a fait au point de leur confier la lourde tâche d’endiguer, voire de stopper, l’épidémie du Covid-19 par la fermeture des crèches et écoles, confinant enfants et parents dans leur foyer. Lourde tâche, en effet, pour les parents car il leur a fallu devenir le père ou la mère au foyer qui fait l’école à la maison, tout en télétravaillant.
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