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«L’accélération de l’examen du projet de loi bioéthique est indécent»


FIGAROVOX/TRIBUNE – Dans une tribune* au Figaro, quinze députés dénoncent la confiscation, par la majorité, de l’indispensable débat politique et parlementaire sur le projet de loi bioéthique.

La révision de la loi bioéthique programmée depuis deux ans méritait un
débat parlementaire approfondi, un débat transparent et serein, un débat sans passion et sans faux-fuyants. Avec ce projet de loi, nous touchons en effet à l’intime, à la conception de l’être humain, au corps et à la relation si complexe entre technologie, science et progrès. Nous touchons à ce qui constitue chacune et chacun d’entre nous.

Reconnaissons-le: le débat en première lecture à l’automne dernier fut de qualité, même si un tel texte, à forte portée anthropologique, aurait mérité de ne pas être contraint par le temps.

Le gouvernement a joué le coup de force et privé les Français de débat sur un sujet pourtant fondamental.

A contrario, en deuxième lecture, la volonté du gouvernement d’aller au plus vite, son incroyable absence en commission spéciale, et un passage en séance publique en catimini lors des tous derniers jours de la session extraordinaire (entre le 27 juillet et le 1er août) et de façon «saucissonnée» entache cette révision d’un grave déni démocratique.

Non, rien ne justifiait l’empressement à inscrire ce texte dans le calendrier parlementaire estival! Alors que l’état d’urgence sanitaire est tout juste levé, que des millions de Français se trouvent dans une situation économique, sociale et personnelle extrêmement inquiétante, alors que des sujets bien plus urgents, tels que la réforme de l’assurance-chômage ou celle de notre système de retraite sont reportés sine die, le gouvernement a joué le coup de force et privé les Français de débat sur un sujet pourtant fondamental.

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