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«La loi bioéthique, ou le père en option»


TRIBUNE – Le pédopsychiatre Christian Flavigny analyse la rupture anthropologique que constituent les trois mesures principales du projet de loi bioéthique, en nouvelle lecture à l’Assemblée: l’autorisation de la PMA pour les couples de femmes et les femmes seules, l’autoconservation des gamètes sans motif médical et l’autorisation de la création de chimères homme-animal.

Membre du groupe de travail Famille de l’Institut Thomas More (think-tank), l’auteur publie Aider les enfants ‘‘transgenres’’ -contre l’américanisation des soins aux enfants, préface du docteur Michel Basquin (Éditions Pierre Téqui, 2021, 96 p., 8,50 €).

Où en est la société française en ce qui concerne le projet de loi bioéthique, alors qu’approche le vote final du texte après deux années de débats publics? Ce que l’on peut considérer comme les trois points principauxde la nouvelle loi (ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules, autoconservation des gamètes et autorisation de la création de chimères homme-animal) ont en commun d’ébranler des repères symboliques qui nous constituent en tant qu’êtres humains vivant en société.

C’est donc décidé: le père est devenu un personnage facultatif pour l’enfant. La validation par la loi qu’un enfant puisse naître sans avoir jamais eu un père lui rend impensable la privation qu’il subit, puisque décrétée par la parole collective. La décision législative prétend qu’il n’y aurait rien à ressentir au fait de n’avoir jamais eu un père, alors que l’enfant intimement se questionne, quitte, comme souvent, à retourner le questionnement sur lui-même: n’ai-je pas mérité d’avoir mon père, d’avoir un père? Lui attribuer une seconde mère par voie notariée n’y change rien, quels que soient la bonne volonté et les efforts sincères des personnes concernées.

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