La Manif Pour Tous intervient à l’ONU pour défendre la famille


Le 11 juin 2018, Ludovine de la Rochère, présidente de La Manif Pour Tous, intervenait à Genève à la tribune de l’ONU pour défendre la famille dans le cadre d’une session sur les personnes âgées préparant la publication d’une nouvelle résolution de l’ONU les concernant. Parmi les experts et Etats-membres intervenants, certains ont estimé que c’est à l’Etat de prendre entièrement en charge les personnes âgées. Ludovine de La Rochère a rappelé le rôle essentiel de la famille pour chacun de ses membres et dénoncé l’erreur qui consiste à croire que l’Etat peut remplacer la famille. Les pouvoirs publics doivent aider la famille à assumer son rôle et proposer les alternatives médicales et sociales quand c’est nécessaire.

Texte de l’intervention :

Seul le prononcé fait foi.

La mise en place de politiques protégeant et renforçant la cellule familiale ne peut être que bénéfique à l’ensemble de la société comme le souligne la résolution 35/13 du Conseil des droits de l’Homme qui insiste sur le fait qu’il « convient de la renforcer et d’accorder une attention particulière aux droits, aux moyens et aux responsabilités de ses membres. »
Cette attention et ce soutien apportés aux familles est de fait incontournable pour la réalisation des Objectifs de Développement Durable de l’Agenda 2030.
La famille, cellule à taille humaine, articulation entre les individus et la collectivité, est non seulement un lieu irremplaçable d’accueil, d’affection, de responsabilité et d’éducation, mais aussi le lieu par excellence de solidarité, de gratuité et de dignité.
Qu’on y songe : l’inestimable apport des grands-parents – garde des petits-enfants pendant le temps scolaire ou celui des vacances, aides multiples qui permettent au père et à la mère d’assumer leur activité professionnelle en plus de leur vie familiale, soutiens matériels, mais aussi transmissions des valeurs, témoignages sur l’appartenance à une filiation et à une histoire familiale… Quelle que soit la société dans laquelle nous vivons, les grands-parents maternels comme les grands-parents paternels sont un soutien incomparable pour les parents et les petits-enfants.
A l’inverse, quand les grands-parents deviennent âgées, ou lorsqu’ils sont malades, leurs enfants et petits-enfants sont là pour les entourer, veiller sur eux, les assister ou encore faire appel aux services médicaux et sociaux quand c’est nécessaire.
C’est pourquoi les Etats doivent soutenir la famille : il faut, en quelque sorte, l’aider à aider les personnes âgées : attention, autrement dit, de ne pas chercher à remplacer la famille : il faut en même temps soutenir la famille et créer les dispositifs d’aides pour lui permettre d’assurer ce rôle, pour suppléer la famille quand c’est nécessaire et, bien-sûr, pour les personnes âgées qui n’ont pas de famille.
Et justement, dans l’intérêt des personnes âgées, promouvoir la famille, agir pour des familles durables, anticiper les difficultés qu’elles peuvent rencontrer les familles est, à long terme, la meilleure manière d’éviter la solitude affligeante que connaissent de plus en plus de personnes âgées : être délaissée est bien la pire des maltraitances.
Promouvoir la famille est le meilleur moyen de préparer pour tous une vieillesse comblée d’affection et de soins attentionnés.

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