CONTRE-POINT – La secrétaire d’État chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes a été recadrée après son annonce sur l’accès à la PMA pour toutes les femmes, dès 2018.
Ce n’est pas un démenti, mais un recadrage. «Sur ce sujet, ce n’est pas son ministère qui sera en première ligne», dit-on à l’Élysée après l’annonce, par la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes, de l’accès à la PMA (procréation médicalement assistée) pour toutes les femmes, dès 2018. Sur le fond, les collaborateurs du chef de l’État le confirment: cette nouvelle étape est bien une promesse de campagne. Et sera donc mise en œuvre. Mais Emmanuel Macron ne veut pas revivre le psychodrame du mariage pour tous. D’où son désir d’aboutir au consensus le plus grand possible plutôt que de brandir un marqueur idéologique, censé le réconcilier avec sa gauche. Mais dès lors que l’issue est connue – la modification des critères de la PMA – la méthode change-t-elle quelque chose à l’affaire?
Comme souvent, le président érige Hollande en contre-modèle. Durant sa campagne, il avait dénoncé les conditions du débat sur la loi Taubira. Allant jusqu’à admettre que la France qui avait manifesté contre avait été «humiliée». «Une des erreurs fondamentales de ce quinquennat a été d’ignorer une partie du pays qui a de bonnes raisons de vivre dans le ressentiment et le1515s passions tristes. Il ne faut jamais humilier, il faut parler, il faut “partager” des désaccords», avait-il soutenu dans L’Obs.