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Le Figaro – Droits de l’homme, que d’erreurs commet-on en votre nom !


FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN – Grégor Puppinck dénonce une dénaturation de l’homme à travers l’évolution des droits de l’homme. De 1789 à la Déclaration universelle de 1948, qui aura 70 ans en décembre, puis de 1948 à nos jours, l’homme des droits de l’homme n’est plus le même. Et demain, les droits transhumains ?

Grégor Puppinck est docteur en droit et directeur du Centre européen pour le droit et la justice (ECLJ). Il vient de publier Les droits de l’homme dénaturé (éd du Cerf, novembre 2018).

FIGAROVOX.- Doit-on comprendre, à votre titre, que les droits de l’homme ont «dénaturé» l’homme?

Grégor PUPPINCK.- C’est d’abord l’homme qui perd le sens de la nature humaine, qui se dénature. Alors que les droits de l’homme sont devenus au XXe siècle une philosophie universelle exprimant une certaine conception de l’homme, ce livre entend justement analyser la transformation de cette conception de l’homme à travers celle de ses droits. Une telle entreprise est possible car il existe une corrélation stricte au sein des «droits de l’homme» entre l’homme et ses droits: ils se définissent mutuellement. Plus encore, les droits de l’homme sont devenus le miroir social de l’humanité, c’est par eux et en eux que nous nous représentons et nous reconnaissons. Chaque transformation de ces droits est comme une retouche portée à notre autoportrait.

Pour analyser cette évolution, je compare l’intention originelle des rédacteurs de la Déclaration universelle des droits de l’homme, telle qu’elle ressort des archives de 1948, avec l’interprétation évolutive qui en a été faite depuis par les instances internationales, en particulier par la CEDH. Le droit a l’avantage d’être une discipline rationnelle qui s’inscrit dans le temps à travers une succession de textes normatifs élaborés avec grande attention. (…)

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