Après Taubira. Reconstruire.
Christiane Taubira est partie. Mais le mal est fait, il y a bien eu déconstruction, qu’on en juge par : une société française divisée, fracturée, comme elle ne l’a jamais été sur la question du mariage, de l’adoption et du droit des enfants ; la possibilité de priver un enfant de sa filiation en le séparant délibérément de son père ou de sa mère par la PMA « sans père » ou la GPA et l’essor d’un nouvel esclavage pour les femmes avec la gestation par autrui (GPA).
Il faut maintenant nous atteler à reconstruire. Solidement, c’est-à-dire pour les générations futures. Comment ? En agissant avec trois principes : le pragmatisme, la créativité et la fidélité aux idéaux des Français.
Le pragmatisme, c’est tenir compte du réel, des faits et des sciences humaines. En effet, les faits sont têtus. Jusqu’à nouvel ordre l’écrasante majorité des enfants dans les sociétés du monde sont élevés par leur père et leur mère. Il convient donc de démontrer que l’idéologie du genre se trompe. Qu’elle trompe les hommes et les femmes à qui elle fait croire qu’un enfant n’a pas besoin d’un père et d’une mère pour grandir dans les meilleures conditions possible. Par ailleurs, les études psychologiques, psychanalytiques et psychiatriques ne cessent de montrer l’importance pour un enfant d’avoir ses deux référents sexués. Ne transformons pas les enfants en objets de laboratoires. Mais appuyons-nous sur ce que les faits et les études proposent de meilleurs et de pertinents.
La créativité : les modes de vie changent, les générations se suivent, ne se ressemblent pas et… se ressemblent. Pour preuve 75% des enfants vivent dans une famille dite « traditionnelle », avec leur père et mère. C’est beaucoup. D’aucun écrirait que c’est un plébiscite. Sachons donc en tenir compte. C’est-à-dire garder ce qu’il y a eu de meilleures parmi les mesures de soutien à la famille jusqu’à aujourd’hui, et sachons également inventer les nouvelles mesures qui s’imposent au XXIème siècle.
Enfin la fidélité aux idéaux des Français. Cela signifie que la patrie des droits de l’Homme doit être à la pointe de l’abolition universelle de la gestation par autrui. Or la GPA est un nouvel esclavage, une servitude involontaire, abjecte, trouvant ces fondements dans la pauvreté ou la manipulation. Aussi, nous n’avons pas le choix si nous voulons rester nous-mêmes, c’est-à-dire fidèle à la civilisation qui a fait que nous sommes ce que nous sommes : des êtres libres et d’égale dignité.
Alors, ne lâchons rien. Continuons le combat pour la famille, les femmes et les enfants en particulier.