Chères Mariannes, chers jeunes,
Mesdames et Messieurs,
« L’esclavage est l’état ou condition d’un individu sur lequel s’exercent les attributs du droit de propriété ou certains d’entre eux ». C’est ainsi que l’article 1er de la Convention relative à l’esclavage de 1926 définit l’esclavage. Alors oui, la GPA, la Gestion Pour Autrui ou Par Autrui, est un esclavage.
Cette pratique, en effet, consiste à utiliser le corps des femmes pour leur soustraire des ovocytes, et le plus possible.
Elle consiste à réduire des femmes à leur utérus. C’est une pratique indigne
Elle consister à louer des femmes pour fournir des bébés à des commanditaires. C’est une pratique sans scrupule
Elle consiste à recruter des femmes parmi les plus vulnérables. C’est une pratique inégalitaire
Elle consiste à sélectionner des femmes sur les critères de leur apparence, de leur état de santé, de leur origine, de leur couleur de peau, de leur QI. C’est une pratique raciste
Elle consiste à leur imposer les conditions sordides réservées aux mères porteuses. C’est une pratique inhumaine
Elle consiste à mettre leur corps et leur vie à disposition des commanditaires. C’est une pratique liberticide
Elle consiste à manipuler et maltraiter des femmes en leur imposant des injections d’hormones quotidiennes, en leur faisant prendre des risques considérables pour leur vie avec des grossesses à risques. C’est une pratique dangereuse
Elle consiste à leur imposer des contrats dont elles sont systématiquement les victimes. C’est une pratique lucrative.
Elle consiste à supprimer leur liberté, à nier leur choix personnel, à piétiner leur autonomie. C’est une pratique d’asservissement des femmes
Elle consiste à invisibiliser des femmes en les effaçant de l’acte de naissance de l’enfant qu’elles ont attendu et mis au monde. C’est une pratique anti-femme
Elle consiste à confisquer la personne de la femme, pendant une longue durée, et avec des conséquences physiques et psychiques qui les marqueront profondément et pour toujours. C’est une pratique intolérable.
La GPA est le summum du mépris de la femme et du sexisme, que nos élus prétendent pourtant combattre tout en fermant les yeux sur le développement de cette pratique.
Osons regarder la réalite en face : la GPA est un esclavage de la femme. Et celui-ci a pris encore davantage d’ampleur avec la crise du COVID19 qui a jeté à la rue des femmes de tous les pays.
Face au développement honteux de cet esclavage, nous appelons le Président de la République, les élus et tous nos concitoyens, femmes et hommes, à agir urgemment contre toute forme de tolérance ou de complicité avec la GPA et à promouvoir l’abolition universelle de toutes formes de GPA.
Comme vous l’avez si bien exprimé, chères Mariannes, « Tolérance zéro contre toutes les atteintes et les menaces pour les droits des femmes ». Nous sommes tous d’accord avec cela. Alors, soyons cohérents et ambitieux : la France doit s’engager pour l’abolition universelle de la GPA. C’est possible !
Nous appelons le Président de la République, qui se dit opposé à la GPA et favorable à l’égalité femme-homme, à poser enfin des actes :
- En condamnant toutes formes de GPA, commerciale et prétendument altruiste. Ce sont les mêmes en réalité.
- En dénonçant publiquement ce qui est en cours à la Conférence de La Haye et en quittant la table du groupe de travail filiation/maternité de substitution
- En activant les forces de police et de justice françaises contre toutes les actions de démarchage commercial des agences et cliniques de GPA sur le territoire français.
- En refusant tout ce qui conduit à la GPA et donc en retirant du projet de loi bioéthique la PMA sans motif médical, la PMA sans père, la filiation fictive, la reconnaissance – même au cas par cas – de la filiation d’intention entre enfants nés de GPA et commanditaire.
- En luttant contre tout détournement de la finalité de la médecine et contre la marchandisation humaine
- En interdisant la transcription des filiations d’intention à l’état civil français.
- En interdisant aux Français, même à l’étranger, de recourir à une mère porteuse
- En renforçant les sanctions pénales dans le cas de recours ou de complicité avec la pratique de la GPA.
Nous le disons avec détermination à la veille de la journée internationale des droits des femmes : Tolérance zéro face à l’esclavage des femmes : l’abolition, c’est la seule solution !
Vive les femmes ! Vive les hommes ! Vive l’égalité et la complémentarité ! Vive la famille !