Partisans et opposants à de nouvelles lois sur la PMA ou la fin de vie trouvent dans le sondage publié le 3 janvier par « La Croix » des motifs de défendre leurs positions.
Les réactions se sont multipliées, le 3 janvier, au lendemain de la publication du sondage Ifop sur les Français et la bioéthique, réalisé pour La Croix et le Forum européen de bioéthique et révélant une opinion publique favorable à une évolution législative sur la PMA, la GPA et la fin de vie.
Ces résultats n’étonnent pas l’ancienne ministre socialiste de la santé Marisol Touraine. « Ils s’inscrivent dans une évolution constante de l’opinion que les décideurs politiques ont souvent tendance à croire plus frileuse qu’elle ne l’est. »
Seule l’adhésion massive des Français à la GPA interroge l’ancienne ministre. « Ces réponses peuvent sans doute se comprendre par le fait que beaucoup de gens, partant du constat que ces techniques et ces pratiques existent déjà, estiment qu’il faut maintenant légiférer pour les encadrer », hasarde-t-elle.
Le gouvernement doit fixer un cap
Sur la PMA et la fin de vie en revanche, les choses sont claires à ses yeux. Désormais, le « temps de la décision politique » est venu, estime encore Marisol Touraine. Les débats à venir ne doivent donc pas exonérer le gouvernement de fixer un cap, estime-t-elle. « Bien entendu, sur des questions aussi essentielles qui touchent à la vie et à la mort, il faut débattre. Pour autant, les discussions ont déjà été nombreuses. Il suffit désormais de savoir où l’on veut aller. »
La présidente de la Manif pour tous, Ludovine de la Rochère attire quant à elle l’attention sur les 40 % de Français opposés à la PMA. « La société est très profondément divisée. Le consensus, souhaité par Emmanuel Macron pour légaliser la PMA sans père, n’est absolument pas à l’ordre du jour », analyse-t-elle.
Source :
Loup Besmond de Senneville et Emmanuelle Lucas , le 03/01/2018 à 17h00
https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Ethique/Francais-bioethique-debat-relance-2018-01-03-1200903352