Image - Promotion de l’exploitation des mères porteuses sur le service public : La Manif Pour Tous saisit le CSA
Logo du Syndicat de la Famille

Paris, le 14 octobre 2021

Communiqué de presse

Promotion de l’exploitation des mères porteuses sur le service public : La Manif Pour Tous saisit le CSA

Le service public n’a pas à présenter de manière angélique une pratique interdite et constitutive d’un délit en France parce qu’elle est une aliénation des femmes. En militant ouvertement pour l’exploitation reproductive des femmes, le service public s’engage dans une voie dangereuse. Saisi, le CSA doit désormais agir pour y mettre fin.

Le Parisien, Europe 1, Sud Radio, Quotidien (TMC) mais aussi C à dire ?! sur France 5 ou bien encore La Maison des Maternelles sur France 2… Christophe Beaugrand est en pleine promotion de son livre et fait donc la tournée des médias. Le problème, c’est qu’il y fait la promotion de la GPA en racontant son parcours de commanditaire d’un bébé aux États-Unis. Or, si le recours aux mères porteuses est strictement interdit en France, c’est parce que la GPA est une aliénation de la femme et qu’elle génère un trafic international d’enfants. Rappelons que la GPA consiste à passer un contrat pour faire inséminer une femme, l’utiliser – ne nous voilons pas la face – comme incubatrice, et prendre l’enfant après l’accouchement. Cette pratique est de l’exploitation reproductive qui instrumentalise les femmes pour leurs capacités reproductives. C’est aussi une marchandisation des bébés avec un business aussi sordide que lucratif pour tous les intermédiaires et intervenants, eux-mêmes touchant beaucoup d’argent sur le dos des mères porteuses.

La Manif Pour Tous vient de saisir le CSA à la suite de l’émission La Maison des Maternelles diffusée le 11 octobre sur France 2, c’est-à-dire sur le service public. Au cours d’une séquence de 18 minutes, la Gestation Pour Autrui est présentée par l’animatrice, Agathe Lecaron, comme une « merveilleuse aventure ultra-émouvante », sans qu’aucun point de vue contradictoire ne soit développé. Sous le bénéfice de son statut, censé lui donner une forme d’objectivité, l’animatrice indique que la GPA aux États-Unis serait une « GPA éthique », ce qui est une expression largement contestée dans le débat public français. Ce vocable sera ensuite évidemment repris, toujours sans nuance ni questionnement, par Christophe Beaugrand. L’animatrice ajoute que « ce qui est très important c’est de retenir que c’est un geste altruiste et que c’est aussi très encadré », sans jamais évoquer la réalité sordide de la gestation pour autrui, les pressions et contraintes auxquelles elle donne lieu pour les femmes, avec les sélections des mères porteuses, mais aussi des femmes qui fournissent leurs ovocytes sur des critères physiques, médicaux, intellectuels…, sans parler non plus de tout ce qui concerne la filiation explosée de l’enfant et de l’impact potentiel de l’arrachement à sa mère tout de suite après la naissance. Après avoir, toujours sans la moindre contradiction, laissé dire à Christophe Beaugrand que la remise de l’enfant par celle qui l’a porté à celui qui l’a commandé serait une « réunion d’amour autour d’un projet », l’animatrice conclut la séquence en insistant sur « la notion d’histoire d’amour, d’altruisme, ce beau cadeau super émouvant » et en revendiquant : « c’est en racontant ces belles histoires qu’on arrivera à faire évoluer les mentalités ».

Il s’agit là de propagande en faveur de l’exploitation reproductive des femmes et non d’informations !

« Toute la séquence est totalement univoque, sans la moindre contradiction, la moindre nuance ou mise en perspective, sans évocation des débats qui entourent le principe même de cette pratique, ni même le rappel exprès de son interdiction en France et de ses motifs. La partialité est assumée au nom de la nécessité de « faire évoluer les mentalités », l’animatrice faisant mine de ne pas voir que cette pratique est le summum du sexisme. Ce n’est pas du journalisme, mais du militantisme au goût amer, dont les femmes et les enfants sont les victimes » résume Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous.


Contact presse : +33 (0) 7 67 30 49 89 – presse@lesyndicatdelafamille.fr

www.lamanifpourtous.fr
Facebook - Twitter - Instagram - YouTube

S'inscrire à notre newsletter