Enquêter sur la gestation pour autrui, c’est s’interroger non seulement sur un phénomène majeur de notre civilisation mais aussi sur l’avenir de l’humanité tout entière. C’est cette enquête qu’a voulu mener Eliette Abécassis dans son dernier essai, Bébés à vendre, publié chez Robert Laffont.
Sur le marché, le corps des femmes devient donc à la fois outil et marchandise. La marchandisation du bébé assimile le bébé à un bien consommable. Or le droit et la morale disent qu’on ne peut pas faire le commerce du corps, ni dans sa totalité (esclaves) ni en partie (organes, cellules). Comment la société par le truchement de la loi peut-elle déclarer et admettre que l’opération est légale ? Comment construire une société sur un tel déni ? Comment une femme enceinte d’un enfant peut-elle dire que cela ne la fait pas souffrir d’avoir le projet de l’abandonner à la naissance ? (…)